du 28 mai au 1er juin 2014
Et d'abord Pourquoi les coquelicots?
Nous sommes à quelques jours du centième anniversaire de l'attentat du 25 juin 1914 qui déclencha la première guerre mondiale.
Le sud ouest de la Belgique fut durant quatre ans la poche de résistance belge à l'invasion allemande. Ils y furent retenus par les troupes britanniques belges et françaises.
(en jaune sur la carte ) C'est dans cette région que se passe notre sortie.
Le front allemand est la grosse ligne noire et la frontière franco belge en rouge.
Dans les pays du Commonwealth, le coquelicot est associé à la mémoire des morts à la guerre.
Dans cette région les morts se comptèrent par centaines de milliers dans chaque camp.
Le thème du coquelicot semblait donc tout indiqué.
De plus en ce moment ils fleurissent le long des chemins.
L'hôtel retenu était à Oostduinkerke.
Notre chambre était très confortable.
Nous y avons fait l'inventaire de notre sac qui contenait les badges, le carnet de route, de la documentation et de petits cadeaux.
Puis nous sommes descendus dîner. Une jolie table nous attendait .
Avec un buffet fort bien garni.
Après le repas, comme il faisait beau, malgré le ciel couvert, nous avons décidé d'une "petite" promenade au bord de la mer par un sentier bordé de ....coquelicots.
Au retour, en passant par la pinède, il faisait presque nuit. Allez!... Vite au dodo.
jeudi 29 mai 2014
Le lendemain matin, une surprise nous attend sur la machine à café.
Mais oui, vous avez bien lu : c'est écrit " ESSENCE".
On se risque quand même à appuyer sur le bouton.......et c'est du café qui sort. Ouf.
Assorti de viennoiseries et d'un petit déjeuner "Continental" c'est même succulent.
Les premiers copains sont arrivés sur le parking et on se met en place pour la photo qui paraîtra dans le journal.
Et nous voila partis.
Enfin presque : Une petite capricieuse refusa de démarrer.
Mais il ne fallut que quelques minutes à notre équipe mécanique pour convaincre la boudeuse de rejoindre le reste de la troupe.
Nous nous dirigeons vers De Panne . Des coquelicots sont apparus par magie sur nos pare brises.
Nous stationnons sur le terrain d' une association de quelques dizaines de bénévoles qui restaurent des tramways à voie métrique.
Voici leur site Internet http://tramdestijds.be/fr/accueil
Avant d'être Un tramway nommé plaisir
. . . . .
. . . . . . .. . . . . . . . . . . . . c'est un tramway nommé galère.
Avant Pendant et Après.
Une fois la restauration accomplie ils font rouler leurs machines sur les 67 kilomètres de voie métrique du littoral.
Electrifiée en 600 V en continus, la ligne est considérée comme la plus longue ligne de tramway du monde,
Nous nous installons à bord pour une promenade vers Nieuport. A 50 km/h le voyage est impressionnant. Des gens nous saluent comme si nous étions en FloCar.
Une fois encore, nous pouvons admirer l'originalité des sorties :
Après
avoir découvert un vignoble en Normandie, voici que nous trouvons le Normandie
en Belgique.
Notre promenade nous entraine vers Nieuport. L'immense port de plaisance qui peut accueillir 2 000 bateaux.
Il est entouré de prestigieux appartements. Ici le m² dépasse parfois les 10 000 euros.
Exemple à Un million et demi d'euros
Puis nous faisons demi tour devant le Monument dédié au roi Albert Ier . Les aiguillages se manoeuvrent à la main avec une clé spéciale embarquée dans le tramway.
A l'arrivée, l'apéritif nous attend. Bien frais.
Une particularité intéressante de ce site est qu'une voiture est aménagée en restaurant.
Nous y dégustons un repas froid très agréable arrosé de vins blanc et rouge servis par une charmante hôtesse.
Nous faisons, en Flocar cette fois, la route de De Panne à Nieuport.
A Nieuport nous stationnons sur la place de l'hôtel de ville.
Une visite guidée en deux langues est prévue.
Notre guide nous raconte l'histoire des coquelicots.
« Pour germer, la graine du coquelicot n’a que très peu
d’exigences : elle a avant tout besoin d’une terre remuée et calcaire.
De grande longévité, elle résiste bien au manque d’eau et à l’enfouissement, et peut donc rester dans le sol de longues années. Puis, dès que la terre est remuée et mise à nu, elle se met à germer.
C’est ce qui explique aussi qu’elle se mit à pousser sur les terres dévastées par les obus et tranchées des combats de la première guerre mondiale… »
De grande longévité, elle résiste bien au manque d’eau et à l’enfouissement, et peut donc rester dans le sol de longues années. Puis, dès que la terre est remuée et mise à nu, elle se met à germer.
C’est ce qui explique aussi qu’elle se mit à pousser sur les terres dévastées par les obus et tranchées des combats de la première guerre mondiale… »
C'est cette abondante floraison qui inspirera à lieutenant colonel John McCrae, un médecin militaire canadien, son charmant poème « In Flanders Fields » (« Au Champ d’Honneur »)
Notre guide nous explique les raison du succès de la résistance à l'invasion.
La région est un polder situé en dessous du niveau de la mer. C'est une système d'écluses très sophistiqué qui permet aux bateaux de passer et à l'eau de s'évacuer à marée descendante.
Le 4 août 1914, le roi Albert I demande de protéger jusqu’au bout la dernière parcelle de terre restante, délimitée par l’Yser et Leperlee, et à l’arrière par la mer.
Deux
personnes Karel Cogge de Veurne,et Hendrik Geeraert de Nieuport
vont utiliser une arme connue depuis des siècles et qui a onze reprises a sauvé
la ville : l'eau. Ils vont inonder le pays pour arrêter l'envahisseur.
Sous le feu ennemi, ils vont ouvrir les vannes lorsque la marée monte et les fermer lorsqu'elle baisse. Quatre jours plus tard les polders sont recouverts.
Pendant quatre ans des hommes nommés sapeurs pontonniers vont au péril de leur vie refaire quatre fois par jour cette opération.
Vingt sept y trouveront la mort. Mais l'ennemi ne passera pas.
Pour vaincre cette résistance opiniâtre une arme chimique sera essayée pour la première fois à Ypres : Les gaz .
D'abord le chlore puis le gaz "moutarde" connu chez nous sous le nom d'Ypérite.
Plus de détails ICI
Nous nous rendons ensuite dans le bar préféré d' Hendrik Geeraert
Sur un fond musical de jazz nous y dégustons une bière brassée en mémoire de Hendrik Geeraert.
Nous reprenons la route vers le Complexe sportif d’Oostduinkerke où travaille dauphine58.
Nous découvrons la très belle piste de skate board.
Les amateurs semblent voler au dessus du sol en compagnie de leur skate.
A l'intérieur deux grandes tables nous attendent.
Le plat était, au choix , poisson ou carbonnades et servi à volonté avec un dessert.
En nous rendant au Boulodrome, nous passons devant la belle salle de sport.
Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Nous découvrons avec stupeur l'immense boulodrome couvert.
La piste gravillonnée a été soigneusement arrosée et ratissée.
Suprême raffinement, par la fenêtre, nous découvrons ... des coquelicots.
Nous nous lançons dans une compétition par triplettes en deux manches sous la surveillance d'Experts.
Je dois avouer que je n'ai pas du tout compris du calcul du classement mais nous nous sommes bien amusés et, comme à l'école des Fans, tout le monde a eu droit à son trophée.
Vendredi 30 mai 2014
Au matin, nous retrouvons nos Flocar sagement alignées sur le parking.
A 8h30 nous quittons l’hôtel en direction de Tyne Cote.
En chemin nous côtoyons d'immenses champs et où les énormes tracteurs ont des roues dont les essieux dépassent le toit de nos voitures.
Au retour d'un rond point, on y croise même des Caravelle.
Tyne Cot est le plus grand cimetière du Commonwealth situé sur le continent, et le témoin le plus important de la sanglante bataille Passendale.
Environ 12.000 soldats y sont enterrés dans des tombes d'une blancheur éblouissante sous le soleil.
Nous y retrouvons de couronnes entières de coquelicots.
Son mémorial rend hommage aux 35.000 soldats disparus après le 15 août 1917 et qui ne possèdent pas de tombe connue.
Nous repartons pour Zillebeke et son musée.
Certaines éoliennes locales sont fort jolies.
Hill 62 - Sanctuary Wood Museum.
Plus de détails (en anglais)
Le sommet de cette colline conserve les tranchées et les passages voûtés creusés durant le premier conflit mondial.
La colline ne se trouve qu'à 200 m de l'ancienne ligne de front.
L 'ambiance est oppressante.
Le sol dénudé et défoncé par les tous d'obus rend assez bien l'ambiance.
L'exposition des pièces de guerre n'est pas atténuée par les oeuvres d'art qui ont été réalisées par ces poilus.
Les lettres manuscrites d'Hitler y côtoient l'horloge en douilles d'obus.
Un brin de poésie apparait pourtant au détour d'une allée.
Le rondeau du lieutenant colonel John McCrae In Flanders fields. que nous avait évoqué notre guide de Nieuport.
Le voici en anglais.
Dans les champs de Flandre (traduction littérale
)
« Dans les champs de Flandre fleurissent les coquelicots
Entre les croix , en rangées serrées ,
Qui marquent notre place ;et dans le ciel
Les alouettes toujours bravement chantant, volent
A peine entendues parmi les canons au-dessous.
Nous sommes les Morts. Il y a peu de jours
Nous vivions, ressentions l'aurore, regardions les feux du soleil couchant
Aimions et étions aimés, et maintenant nous gisons
Dans les champs de Flandre.
Relevez notre querelle avec l'ennemi :
A vous, de nos mains défaillantes, nous jetons
Le Flambeau : qu'il soit vôtre pour le tenir haut !
Si vous manquez à votre parole, à nous qui sommes morts
Nous ne pourrons reposer, quoique grandissent les coquelicots
Dans les champs de Flandre. »
« Dans les champs de Flandre fleurissent les coquelicots
Entre les croix , en rangées serrées ,
Qui marquent notre place ;et dans le ciel
Les alouettes toujours bravement chantant, volent
A peine entendues parmi les canons au-dessous.
Nous sommes les Morts. Il y a peu de jours
Nous vivions, ressentions l'aurore, regardions les feux du soleil couchant
Aimions et étions aimés, et maintenant nous gisons
Dans les champs de Flandre.
Relevez notre querelle avec l'ennemi :
A vous, de nos mains défaillantes, nous jetons
Le Flambeau : qu'il soit vôtre pour le tenir haut !
Si vous manquez à votre parole, à nous qui sommes morts
Nous ne pourrons reposer, quoique grandissent les coquelicots
Dans les champs de Flandre. »
Publié le 8 décembre 1915 dans l'hebdomadaire "Punch", il a immédiatement un succès fantastique . Il est transmis aux quatre coins du monde.Il se lit et se répète de tranchée en tranchée.
Il deviendra LE poème de la guerre.
A 12h00 nous prenons le départ pour le restaurant ’t Nonnebos à Zonnebeke.
En apéritif, nous est servi un "Picon, vin blanc framboise triple sec etc.... " si bon que c'est péché de ne pas être venu y gouter.
Mais c'est tant pis pour vous vous n'aviez qu'à venir.
Au choix : Jambon à l'os ou poisson.
Sans oublier les frites et le café.
Pour nous rendre au centre d'Ypres, en revenir et surtout ne pas avoir à y chercher un stationnement, un petit train nous était réservé.
A Ypres nous visitons le musée Flanders Fields
Vous avez bien sûr reconnu l'allusion.
Des maquettes, des textes, des video projection des mannequins des milliers d'objets nous font superbement revivre la Grande Guerre
Voici leur site Internet si vous souhaitez plus de détails.
Une trilogie de photos nous a particulièrement émus.
C'est la grande Halle. Ce superbe bâtiment photographié avant la guerre et après, puis en 2012 après reconstruction.
Nous disposons d'une autre image.
Cette carte postale est un des tout derniers message envoyé par le grand oncle d'Anne Marie pendant la guerre.
Il périra dans le Nord à Loos quelque semaines plus tard : le 10 mai 1915.
Nous reprenons la route vers Veurne (Furnes).
Pour secouer le malaise engendré par ces tristes souvenirs, rien de tel que de se concentrer sur la soirée qui promet d'être fantastique.
Nous sommes attendus au Garage Renault Dejaegher.
Notre sponsor a mis à notre disposition la moitié du hall d'exposition, la cour et une partie de l'atelier.
Dans la cour le Barbecue est installé avec un spécialiste aux commandes.
Le buffet est dressé comme si nous étions soixante.
Le rosé bien frais est délectable, la viande rôtie à point et rosée à l'intérieur est succulente.Chapeau l'Artiste
Pendant ce temps DJ Kenzo prépare sa Sono.
DJ Kenzo est , dans la vie courante Kenzo , fils de dauphine58.
.
Mais vous savez aussi que Kenzo est une société française de prêt à porter qui a également un parfum " Fleurs".
Vous avez certainement déjà vu leur très belles publicités dont le thème est .... le coquelicot.
Et la soirée se lance au rythme des décibels.modérés et d'une mémorable Macaréna conduite par madame dauphine58.
Elle sera même renversante pour certains.
La danse étant surtout une affaire de mouvement je vous invite à regarder le très bon film de Flo61Bel cité plus haut.
http://www.dailymotion.com/embed/video/x1y5780_fccf-balade-des-coquelicots-de-klaprozenrit-mai-2014-1_auto?autoplay=1 (FCCF - BALADE DES COQUELICOTS - DE KLAPROZENRIT - MAI 2014.1)
"Pas trop tard" , nous rentrerons sagement à l'hôtel
Samedi 31 mai 2014
à 8h 30 nous quittons l'hôtel.
La première visite prévue est le musée d’Oldtimers Bossaert
Le musée Oldtimer possède une superbe collection de 95 voitures datant de 1899 jusqu’aux années 70 ainsi qu’une vingtaine de vieilles motos et des postes de radio.
Les autos sont présentées dans un décor de vieilles affiches ainsi que de mannequins en tenue d’époque.
Les photos et les films étant interdits, je n'en montrerai pas.
Je vous renvoie à leur site: http://www.oldtimermuseum.be/fr (Musée | Shoppingcenter Bossaert)
L'immense parking par contre permettait de jolis clichés de nos voitures.
à 10h45:nous repartons pour l’abbaye Saint-Sixte à West-Vleteren.
Une des particularité de cette abbaye est qu'il s'y brasse ''La Westvleteren''.
C'est bière trappiste, brassée au sein même de l'abbaye par des moines trappistes. Elle est très difficile à trouver
le 15 juin 2005, la Westvleteren 12 a été élue meilleure bière du monde par un site américain parmi 30 000 autres bières issues du monde entier.
Les moines de l'abbaye ont décidé de ne pas augmenter la production qui est de 4 800 hectolitres par an, ni d'en augmenter le prix malgré le succès qu'elle rencontre.
Elle est vendue uniquement sur réservation à l'Abbaye. Les conditions sont draconiennes.
http://users.telenet.be/sintsixtus/sintsixtus/fr/brouwerij.htm (L'Abbaye de Saint-Sixte à Westvleteren)
Nous avons néanmoins le rare privilège de la déguster sur place et de pouvoir en acheter sans attendre.
12h30: Départ pour le restaurant: de Boshoeve ( que certains ont transformé en Deux beaux Chauves
) pour y déguster une délicieuse spécialité de la
région.
Nous reprenons la route au milieu des champs de Houblon.
Direction le Visserijmuseum (Musée de la pêche)
leur site web
Une modeste mais coquette maison de pêcheur a été conservée et restaurée à l'identique.
Notre guide nous explique les conditions de vie sans confort de l'époque La frugalité des repas, les difficultés de la pêche.
Notamment la pêche à la crevette à pied puis à cheval
Des chevaux , nous en verrons beaucoup durant cette sortie.
Celui ci notamment qui se dirige vers le lieu de pêche avec sa remoque et son filet à crevette. Celui là au bord de la mer.
Ceux- ci au bord de la route.
Une autre section abrite une exposition avec des mannequins d'un réalisme impressionnant.
Elle nous entraine au début du siècle dernier.
Des maquettes réalisées par d'anciens marins sont là.
D'autres bateaux grandeur nature aussi.
Un superbe aquarium d'eau de mer nous montre la vie du dessous.
Toute cette eau salée, cela finit par donner soif.
Sous un soleil de plomb nous nous dirigeons donc vers l'estaminet voisin.
Nos voitures n'avaient pas bougé du parking.
Mais certains eurent du mal à le retrouver ce parking.
Pour d'autres ce fut la route de l'hôtel qui s'avéra introuvable, et on dit même que pour quelques uns ce furent les deux.
Le soleil
printanier sans doute.
A l’hôtel de Westhoek un beau buffet nous attendait.
Après le diner un quiz portant sur les voitures RENAULT fut organisé.
Chacun reçut un fort joli prix.
Suivant une tradition maintenant bien établie le Club fête les membres qui changent de dizaine dans l'année.
Dans la salle, il étaient deux, cette année, à quitter la cinquantaine.
Un cadeau sexy leur fut offert.
dimanche premier juin 2014
Et voila notre épisode coquelicots 2014 touche à sa fin.
On descend les valises, on se dit " Au revoir...."
Pour certains, les plus pressés sans doute, c'est " Au 19 juin pour la 5eme Brise de mer Paimpolaise
"
Pour d'autres " A l'Escapade Bretonne - du 30 août au 7 septembre 2014 "
Quelques uns disent tristement " Ben non! Seulement le dimanche 28 septembre chez les CH'TIS".
Texte Alain Traon
Photos Anne Marie et Alain Traon