La Grande guerre en Argonne et aux Eparges
Sortie FCCF du 25 au 28 mars 2016
Nous étions attendus le vendredi 25 Mars 2016 à partir de
15h à Vienne le Château (51) à l'Hotel Restaurant
le Tulipier ***.

Logé au milieu des bois, vous ne pouviez pas le trouver par hasard.
Pourtant, avec ses trois étoiles il mérite très largement le détour.
http://www.letulipier.com/fr/ (Le Tulipier, Hôtel Restaurant à Vienne le Château dans la Marne)
Nous y recevons donc le carnet de route avec des oeufs de pâques
en chocolat, une fort belle plaque de rallye , le tout dans un sac
personnalisé.

Les chambres sont superbes Cela commence vraiment bien 
Certains ont déjà profité de la piscine couverte
lorsque nous nous dirigeons vers l'accueil pour l'apéritif de
bienvenue:

Une Sangria Champenoise.
Puis nous passons à table

Clafoutis de maroille et sa salade
Pavé de saumon et son flan de courgettes
Tarte tatin et sa glace vanille bourbon.
Café
Rien que la lecture du menu me fait saliver rétrospectivement 
Maintenant dodo car demain on part tôt : Rendez vous à 8h15
-------------------------------------samedi 26 Mars au matin-------------------------------------
A l'heure dite, tout le monde est là.

Jean donne le signal du départ. Un bref coup de sifflet ( d'époque 1914) et tout le monde embarque

Direction la Haute Chevauchée.

Le monument ossuaire de la haute Chevauchée abrite les restes
d'environ 10000 soldats inconnus, recueillis sur le champ de bataille

A proximité se trouvent des cratères de mines
Jean nous explique alors cette guerre souterraine:
Chaque adversaire creusait de profondes galeries (mines) et y
enfouissait des tonnes d'explosifs qu'ils faisaient exploser avant de
lancer un assaut afin de causer d'importants dégâts en
surface .
Ces explosions ont laissé de gigantesques trous en formes d'entonnoir.
Le monument vu de dos et les personnes vous en donnent une idée de la taille!
De nombreux panneaux explicatifs nous permettent de mieux comprendre l'Histoire.

Direction la Butte de Vauquois.


Ce village est tristement célèbre pour sa bataille qui se
déroula durant 4 années et 2 jours exactement et qui
opposa l'armée française à l'armée
allemande.
Une association gère le site et son petit musée depuis 1985 .
Emplacement:
Situé sur une butte haute de 290 m dominant la plaine, cette
position permettait d'avoir une vue imprenable sur les voies de
communications de Verdun et Sainte-Menehould et permettait de diriger
les tirs d'artillerie contre les positions ennemies.
C'était un lieu stratégique pour les armées en présence et personne ne voulait céder.
au bout de six mois d'assaut et 14300 morts, le 15 mars 1915, les troupes se figeront sur place.
Face à face, sans plus avancer jusqu'au 26 septembre 1918 .
Les Allemands
Ils avaient reçu pour consigne d'enterrer leur casernement.

La colline devient un véritable Gruyère
Les soldats creusent des galeries, des salles et des chambres dans cette roche très tendre la Gaize.
Ils y travaillent 8h par jour pendant 28 jours, partent à l'arrière puis reviennent.
Ils connaissent donc bien le site....et ses horreurs


Les militaires se plaignent davantage de la boue que des bombes.
Les Français
Ne viennent en principe qu'une seule fois à Vauquois et campent en bas de la butte où ils montent à pied.

Qui pourrait s'imaginer que ce charmant vallon boisé
était cent un an auparavant un paysage lunaire où les
hommes ne s'aventuraient que la peur au ventre.
Il n'y a que deux pièces de creusées pour le commandement.Le PC et la chambre de l'officier.

Le poste de commandement a été reconstitue grâce à une photo
Les galeries de mines
Elles sont moins nombreuses côté français.
Boisées et inclinées.

Le 14 mai 2016 une mine contenant 60 tonnes d'explosifs

Elle creuse un cratère de plus de 25 mètres de profondeur
et 100 mètres de large détruisant et ensevelissant une
partie de la 1re et 2e lignes françaises et 108 soldats.
Il y aura 519 explosions sur une butte de 500 m de long.
Une vue aérienne montre le désastre.

Par un accord tacite vers la fin de la guerre, Français et
Allemands faisaient exploser leurs mines à la même heure,
le matin vers 7 heures.
Ainsi, les stocks d'explosifs étaient écoulés, et
chaque camp limitait un peu ses pertes en évacuant ses
tranchées de surface à l'heure dite.
Bouleversés, nous redescendons vers le petit musée , retrouver nos autos

-------------------------------------samedi 26 Mars vers midi-------------------------------------
Avec un peu en retard, et fort émus, nous reprenons la route sous le soleil

Nous allons vers le restaurant " Le Village Gaulois"
http://www.villagegaulois.com (Le Village Gaulois - Restaurant Gastronomique Hôtel - Verdun Meuse France / Accueil)

Nous y trouvons d'étranges volatiles.

La question que chacun se pose est " Les chats ont-ils mangé les pigeons"
La salle est rustique à souhait

et je ne puis résister au plaisir de vous faire partager une vue ... des toilettes...

Un copieux repas, digne d'Obélix, nous y attendait
Le cuissot de sanglier rôti était servi par Bonemine
tandis que Mme Agecanonix ( je n'ai jamais trouvé son
prénom) et Falbala officiaient auprès du foyer

Au menu:
Salade campagnarde
Jambon au cidre et ses légumes du marché
Tarte Maison
Café


Copieusement lestés, nous reprenons la route toujours sous le soleil

Direction : Le Fort de Vaux.
-------------------------------------Samedi 26 Mars après midi-------------------------------------
Nous prenons la direction du Fort de Vaux sous le soleil.

Un petit " coucou" dans la glace.
Un grand parking devant le fort nous permet de disposer joliment les autos :

Les neuf rouges

les six blanches

les trois grises

les deux vertes

les deux bleues

et la jaune

Nous sommes 70 pour visiter le fort et nous sommes un peu tassés dans les pièces.

Ils étaient plus de 600 à y vivre et à combattre héroïquement l'ennemi .
Vaillant, un pigeon voyageur fut chargé du colombogramme suivant:

Il fut envoyé par le commandant RAYNAL. pour demander de l'aide à la citadelle de Verdun
Vaillant remplit sa mission mais les renforts seront anéantis
Les Allemands firent une haie d'honneur aux 250 survivants lorsqu'ils quittèrent le fort
Le pigeon guérit de ses blessures et l'Histoire dit qu'il mourut
la même semaine... que le commandant Raynal âgé,
lui, de 72 ans.

Puis nous nous dirigeons vers l'Ossuaire de Douaumont

Cet ossuaire abrite les restes de 130 000 soldats inconnus, Français et Allemands.


-------------------------------------samedi 26 Mars soir-------------------------------------
Après cette intense journée, c'est le retour à
l'hôtel pour le Repas du Centenaire en tenue des années 60
Le quizz du jour remis le matin donna un résultat avec trois ex aequo
La main innocente de Maxence fut choisie pour les départager et le gagnant emporta un magnifique lot.

et chaque équipage reçut ceci en cadeau 

Certains avaient choisi le thême 1916 pour le déguisement en entonnant le célèbre chant " La Madelon"

Le menu est plus qu'alléchant. Voyez plutôt :
Foie Gras de Canard Maison et son Chutney d'Abricots
Pavé de Sandre Crème Océane et Flan de Carottes

Petite Pause Fraicheur

Filet de Boeuf , Sauce Poivre et Galette de Pomme de terre
Parfait Glace Nougatine
Café

Pendant et après le repas, l'orchestre "les Cosmos" nous distilla de la musique de danse d'époque 1960

Ce furent une successions endiablée de Madison, Rock, Paso
Doble, Tango, Farandole, Danse du tapis Casatchock et bien d'autres.

J'ai personnellement été ému par la justesse de
leur interprétation du célèbre morceau "Apache"
des Shadows en 1960.

Les jambes fatiguées et la tête remplie de ce que nous avions vécu nous allons enfin nous coucher
La nuit sera courte : Coucher tardif, changement d'heure et départ matinal font un cocktail épuisant.
Ouf!.... Et ce n'est que le premier jour....
-------------------------------------dimanche 27 Mars Matin-------------------------------------
Malgré le décalage horaire , tout le monde était à l'heure.
Le désormais traditionnel coup de sifflet signifia l'embarquement

Il avait bien plu mais le parfait timing des organisateurs fit que la
pluie tomba toujours lorsque nous n'étions pas dessous.
Nos sommes allé dans la forêt sur le sentier des vestiges des Canonniers Marins

D'octobre 1914 à novembre 1918, plus d'un millier de marins
furent présents sur le front Meusien, pour servir des
pièces de marine de divers calibres, placées sur des
affûts terrestres fixes et mobiles, afin de pallier au manque
d'artillerie lourde à longue portée de l'armée
française.

Un exemplaire a été remis en place par une association de bénévoles

On passe ensuite voir le chêne observatoire et les casemates.


Puis nous nous rendons à la salle des fêtes de Fresnes en Woevre pour déjeuner.

Un menu sympathique nous y attendait :
Apéritif : Kir Violette

Terrine Campagnarde
Mignon de Porc Garni Gratin Dauphinois
Rocher Glacé au Praliné

et Café.

-------------------------------------dimanche 27 Mars Après Midi-------------------------------------
Nous voici de nouveau en route sous un ciel nuageux vers le Point X de la Crête des Eparges.

Encore un site stratégique dominant toute la plaine de ses 346
mètres qui faisait saliver les Chefs de Guerre Français
et Allemands.

Les deux troupes se font face durant trois mois sans pouvoir remporter d'avantage décisif faisant 12 000 morts.
De ce fait on passa à une guerre des mines implacable qui durera jusqu'en 1917.

Il y aura 20 000 tués ou disparus.
-------------------------------------Dimanche 27 Mars soir-------------------------------------
Nous prenons maintenant la direction de Saint-Remy-la-Calonne

Dans le bois se trouve la fosse où Alain-Fournier ( auteur du Grand Meaulnes) et vingt de ses compagnons furent enterrés

L'étape suivante est plus souriante:

Une dégustation de vin des Côtes de Meuse

Puis c'est le retour à l'hôtel" Le Tulipier" pour le repas du soir.
Excellent comme à l'accoutumée
Jugez plutôt : 
Quantité optimale et qualité supérieure
Apéritif

En Feuilleté, Oeufs Pochés en Meurette
Suprême de Volaille aux Champignons, Sauce Muscat et Galette de Pomme de Terre
Moëlleux au Chocolat et sa Crème Anglaise

Et Vite Au Lit ! ...
-------------------------------------Lundi 28 Mars matin-------------------------------------
Nous prenons le départ au coup de sifflet sous un ciel menaçant mais sans pluie.

Direction : Le Cimetière Américain de Romagne sous Montfaucon
L'Argonne a été libérée grâce
à l'offensive Meuse-Argonne menée par les
Américains et les Français du 26 septembre 1918 au 11
novembre 1918.
Ce cimetière contient 14 246 tombes d'Américains. C'est le plus grand d'Europe.

Sa propreté méticuleuse et son entretien impeccable sont impressionnants.
Puis nous nous apprêtons pour un épisode plus roboratif à Stenay:
La visite du musée de la bière et.... LA DEGUSTATION !... 


Nous sommes dans la journée des Records Européens car ce musée est le plus important d' Europe.
Il s'étale sur 2500 m² avec des dizaines de milliers de pièces.



Un bar et une boutique permettent une dégustation et un achat sur place.

Puis nous passons à la dégustation.
Trois bières différentes nous sont proposées.

Ensuite c'est un agréable repas sur le thèmes de la bière
Tourte à la Bière et ses 3 Crudités
Crumble de Canard Confit à la Bière d'Orval
Bavarois aux Mirabelles

et Café

Avec, par dessus le marché, un nouveau cadeau :

Une bouteille de bière spéciale, pour chaque équipage. 
Mais tout a une fin
On se quitte un peu tristes en se disant " Rendez vous le 5 Mai en Provence"
Même le soleil versait quelque larmes.
et c'est la
Fin de l'épisode.....
Crédits photos:
Ce reportage a été fait à partir des 2307 photos fournies par
Christine madame flo61bel (photographe officiel du FLOCARNORD)
Anne Marie madame CP
Bernard alias Caravelle66
Je les remercie de leur contribution 
et quelques photos de votre serviteur
Pour les reconnaître, c'est simple : C'est écrit dessus.
Celles de Christine sont en 1500x 1000 1920 x 1080 et panoramiques
Celles de Anne Marie sont en 2576 x 1932
Celles de Bernard sont en 2592 x 1944
Les miennes sont en 1504 x 1000 et 2048 x 1536
Epilogue:Gros orage de grêle sur l'autoroute en rentrant

On voit très nettement sur l'image de gauche les turbulences qui
génèrent et accroissent la taille des grêlons
Heureusement la Caravelle n'a pas souffert.
Texte Alain Traon
Photos Anne Marie et Alain Traon
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